Genealuxie
Généalogiste

Genealuxie, généalogiste à Lyon (69)

Meuniers de père en gendres


Le thème UPro-G de ce mois : une famille de meuniers

Née au milieu du XVIIe siècle, Catherine Bert (ma sosa 617) fut le pilier d'une famille de meuniers des alentours de Saint-Etienne. 

Son père Hugues Bert (~1637-~1690) se marie en 1662 à Saint-Chamond et s'installe au lieu du Moulin Perrot (ou Perraud) où il travaille comme laboureur meunier et où naissent ses six enfants connus. Seules deux filles sont suivies à l'âge adulte: Catherine l'aînée, et Jeanne qui part vivre à Saint-Héand avec un époux armurier.

La fonction de meunier est transmise du père de Catherine aux deux maris successifs de cette dernière mais ses enfants et petits-enfants partent faire tourner d'autres moulins. 

Extrait du cadastre napoléonien

 

Laurent Barrallon (1663-1694), le premier époux:

Laboureur originaire de Saint-Just-les-Velay (actuellement inclus dans Saint-Just-Malmont) en Haute-Loire, il épouse Catherine et devient meunier. Mais il meurt à trente ans. Le couple a eu trois enfants. 

Leur fille Jeanne Barrallon (1689-1737) se marie vers 1715 avec un marchand Antoine Mazancieux. Là encore, le gendre devient meunier mais dans une autre paroisse, à La Fouillouse, où la famille sera propriétaire jusqu'en 1832 du moulin de Saint-Paul qui fonctionne au dessus du Furan : Jacques Claude (1726-1758) puis Barthélémy (1749-1810) et enfin André Mazancieux (1775-1832). 

Extrait du cadastre napoléonien

 

Après le décès d'André Mazancieux, au moins cinq meuniers se succèdent, sans liens familiaux entre eux. Lors du recensement de 1876, Jean Marie Rivollier dirige le moulin et restera en place pendant une trentaine d'années. Il emploie entre trois et sept personnes. En 1891 il travaille aussi avec son fils et son frère. Parmi sa maisonnée se trouvent deux cultivateurs et un voiturier, on peut donc imaginer que Jean Marie s'occupait de toute la chaine de production depuis la culture des céréales jusqu'à la livraison. 

Son fils Joannès Rivollier (1876-1950) prend brièvement la relève mais plus de meunier dans le recensement de 1936. Il reste à la Fouillouse une "Allée du Moulin de Saint-Paul". 

 

Anthoine Goutelle 1656-1739), le second mari

Repartons en 1695 lorsque Catherine Bert se remarie avec Anthoine Goutelle, un charpentier originaire de Saint-Christo-en-Jarez. Luis aussi va devenir meunier au Moulin Perraud de Saint-Jean-Bonnefonds. Il a cinq enfants avec Catherine, devient veuf en 1725 et meurt en 1739 à l'âge vénérable de quatre-vingt-trois ans. 

Ses trois fils se déclarent meuniers lors de leur mariage, ils aident probablement leur père. Mais Pierre, l'aîné est laboureur dans tous les actes de sa vie adulte et Jean Pierre devient rubanier. 

Le plus jeune, Jacques reste meunier mais part travailler au Moulin de Rey à Saint-Etienne. Il reprend là-bas, en tant que gendre, l'activité de son beau-père Jean Teillard (1687-1748). 

 

Sources: Archives départementales de la Loire; carte postale: geneanet


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