Genealuxie
Généalogiste

Genealuxie, généalogiste à Lyon (69)

T comme Testament


Un testament. C’est parfois la seule trace que laissent les femmes célibataires sans enfant de nos généalogies. Ces documents aident à reconstituer une partie de la famille.

Le 23 février 1793, Marie Claire Sorel se présente chez Maître Fournereau, notaire public à Lyon pour faire rédiger son testament. À noter que ce professionnel s’est installé en 1787 comme notaire royal. Il a conservé son office sous la Révolution et agit en 1793 « au nom de la nation ».

 

Elle est "fille majeure" donc célibataire,  « dévideuse de soye » et habite une « maison garnie dans une chambre au troisième étage prenant le jour sur la rue » dans la paroisse Saint-Pothin.

Aucune mention de ses parents, ni de son âge. Elle est malade, cherchons son acte de décès. Elle meurt moins d’un an après avoir fait son testament le 28 nivôse an II (17 janvier 1794). La déclaration du lendemain à la mairie nous fournit des informations supplémentaires. Elle est âgée de quatre-vingt-trois ans, née vers 1711 à Tournon-en-Vivarais (Tournon-sur-Rhône) en Ardèche d’Etienne Sorel et Justine Mielle. Les registres paroissiaux sont manquants pour la période, son acte de baptême n’est pas disponible.

 

Elle lègue des espèces et des biens à trois membres de sa famille :

-        son neveu Simon Sorel maître écrivain de la Croix-Rousse et l’épouse de ce dernier

-        son petit neveu François Sorel encore mineur

-        sa nièce Blanche Sorel qui réside aux Portes de la Croix-Rousse  

 

Nouvelles recherches dans les registres d’état civil. Simon Sorel (~1720-1804) a épousé en 1746 Etiennette Charrasson, il a alors déclaré être le fils de Benoit Sorel et Constance Aly. Il s’est remarié avec Catherine Dubois (1746-1813) avec laquelle il a eu un fils François Sorel (~1779-1847) jardinier à la Croix-Rousse. Simon est bien écrivain ou instituteur dans les différents documents et déclare le décès de sa tante. François avait quatorze ans au moment du testament, tout concorde.

Quand à Blanche (~1722-1805) elle est célibataire, exerce le métier d’enjoliveuse et loge chez son employeur Benoit Bourdin fabricant au 113 rue de la Grande-Côte à la Croix-Rousse. L’épouse de ce dernier était témoin dans l’acte de décès de Marie Claire. Là encore les morceaux du puzzle s’emboitent. Mais il faudra confirmer qu’elle est la sœur de Simon.

Nous avons créé un arbre temporaire, reste à vérifier que Benoit est bien le fils d’Etienne Sorel et Justine Mielle. Quant à Blanche est-elle la sœur de Simon ou la fille d’un autre frère de Marie-Claire ?

 

Les autres legs sont destinés à la veuve Blanc qui s’occupe de Marie Claire au quotidien. Puis elle nomme légataire universel « les Pauvres de l’hôpital et Grand Hôtel-Dieu de cette ville ».

Malgré son origine modeste et son âge, elle signe très distinctement.

 

Sources : Archives municipales de Lyon ; Archives départementales du Rhône (3 E 5029); gravure: Le tour de la France par deux enfants, par George Bruno, manuel scolaire, édition de 1904.


Lire les commentaires (0)

Articles similaires


Soyez le premier à réagir

Ne sera pas publié

Envoyé !

Derniers articles

Le Moulin-à-Vent, quartier de Lyon-Vénissieux

15 Avr 2025

Le quartier du Moulin-à-Vent se trouve à cheval entre le 8ème arrondissement de Lyon et Vénissieux, sur la rive gauche du Rhône. Le moulin a disparu au milie...

Au fil des registres: l'épidémie de choléra de 1854 en Isère

06 Avr 2025

L'indexation croissante des registres d'état civil donne un accès direct aux actes recherchés et offre aux généalogistes un gain de temps considérable. Mais ...

Casimir et son cousin d'Alger

03 Mar 2025

Challenge UPro-G de mars 2025: un mort en Algérie
Alors que je cherchais à compléter les parcours des membres d'une famille de négociants parisiens, je décou...

Catégories

Création et référencement du site par Simplébo

Connexion