Genealuxie
Généalogiste

Genealuxie, généalogiste à Lyon (69)

G comme Garde-barrière


J’ai déjà parlé dans mon blog des difficultés à repérer le travail des femmes. Elles le mentionnent parfois dans leur contrat et acte de mariage mais le plus souvent il est nécessaire de chercher des indices tenus, présence de métier à tisser ou autre outil professionnel... ou d’avoir de la chance.

J’ai ainsi découvert que mon arrière-arrière-grand-tante avait travaillé dans une usine de cirage et exercé le métier de garde-barrière en étudiant le parcours professionnel de son époux.

 

Thérèse Luxemburger est née le 19 janvier 1868 à Tain-L'Hermitage de parents vanniers ambulants « de passage à Tain, naissance dans sa voiture nomade, placée au quartier de l'Isle ». Elle grandit à Lyon Vaise où la famille se sédentarise en 1872. À l’âge de vingt-et-un ans, elle met au monde une petite fille reconnue et légitimée six ans plus tard par l’homme qu’elle épouse Jules Stéphane Groffe, employé au chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (P.L.M.).

Thérèse se déclare journalière dans les actes d’état civil (naissance de sa fille en 1889, mariage en 1895) et les recensements (ci-dessous celui de 1896). Ce terme très vague « journalière » n’indique pas le domaine dans lequel elle travaille.

 

Pendant longtemps, impossible de localiser le couple entre 1896 et 1906. On les retrouve à la Croix-Rousse dans un appartement de fonction du P.L.M. entre 1906 et 1921. Puis ils déménagent à Genay dans l’Ain (commune transférée dans le Rhône en 1968). Jules meurt en 1930 et Thérèse en 1932.

La mise en ligne des dossiers des employés du P.L.M. sur le site des Archives nationales du monde du travail m'a permis de compléter leurs parcours. Les affectations de Jules Groffe donnent leur domiciles successifs. Et surprise ! Une fiche existe aussi pour Thérèse, à son nom d’épouse. Elle était garde-barrière à Genay de juin 1897 à février 1903.

 

L'emploi précédent est également noté. Thérèse était employée à la Société Générale des cirages français. Cette entreprise située à Vaise fabriquait et vendait des cirages, encres et vernis.

 

Les cinq années à Genay ont dû leur plaire puisqu’ils ont acheté une maison et pris leur retraite dans cette petite ville en bord de Saône.  

 

Sources : Archives municipales de Lyon; Archives départementales du Rhône; Archives nationales du monde du travail; cartes postales: Geneanet et © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; © Ville de Lyon


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